Voyage au Japon Pix'n Love Sakura 09
Voyage au Japon Pix'N Love Sakura 2009
Fushimi Inari Taisha Le sanctuaire de la marche interminable
Yome NetSan, de 12h40 à 16h30

Le principal centre d'intérêt du quartier de Fushimi-ku (伏見区) est bien entendu le sanctuaire de Fushimi Inari Taisha (伏見稲荷大社).

Nous sommes accueillis par une impressionnante porte rouge (un Torii 鳥居) de plusieurs mètres de haut. Au bout d'une petite montée en pierre, nous arrivons à la première partie du sanctuaire, au pied de la montagne Inari. Cet endroit est composé de plusieurs bâtiments dédiés à Inari (稲荷神), déesse du commerce, et du kitsune, le renard messager portant en bouche la clé du grenier à céréales.

Pour la première fois, Nous effectuons le rituel de la purification avant d'entrer dans le lieu sacré. Il s'agit de se laver les mains et le visage avec l'eau d'une sorte de fontaine en pierre que l'on manipule avec des louches en bois.
Nous nous donnons rendez-vous à 16h à l'ombre d'un arbre. Le groupe peut ainsi se séparer et chacun peut visiter le sanctuaire à son rythme.

Nous commençons donc l'ascension de la montagne, en suivant le chemin fait de milliers de Torii. Parfois, il s'agit de véritables tunnels dont on ne voit même pas la fin tellement les Torii sont proches les uns des autres. Nous réussissons à nous faire prendre en photo devant l'un d'eux par une japonaise.

Plusieurs autres parties du sanctuaire sont dispersés tout au long de la montagne. le tout est entouré d'une forêt et parsemé de cerisiers toujours en fleur. Tout est propre, bien entretenu, bref, c'est magnifique. Nous rencontrons une dame japonaise qui nous demande en français si nous voulons qu'elle nous prenne en photo devant une autre porte. Nous la photographions aussi elle et ses amies car c'était en fait le but de sa démarche ;-)

Un peu plus loin, nous arrivons à un embranchement avec un chemin qui monte à droite et un autre qui à l'air de redescendre. Nous hésitons un peu et finalement nous choisissons le chemin qui monte.

Ce fut la plus grosse erreur du séjour.

Le chemin que nous prenons monte bien tout en haut de la montagne (comme l'autre d'ailleurs qui devait remonter un peu plus loin) mais en en faisant tout le tour. Le trajet est beaucoup plus long et surtout beaucoup plus raide.
Nous croisons en chemin une forêt de bambous, un terrain de tennis en contrebas, une multitude de petits sanctuaires avec des sortes de pierres tombales, des maisons perdu dans la végétation, d'autres qui se confondent avec les oratoires qui les juxtaposent et des joggeurs qui montent en courant.

Au bout d'un moment on se demande quand même si on ne devrait pas rebrousser chemin mais non, on continue dans notre idée. Nous essayons de demander notre chemin sur un plan à un petit vieux qui monte assez vite. On comprend qu'il faut continuer pour atteindre le sommet et pouvoir redescendre plus vite. Le chemin se transforme en véritable escalier de rondins de bois, comme on en trouve chez nous en montagne. Nous croisons aussi une dame qui nous demande d'où l'on vient. On comprend plus ou moins que sa fille vie en France.

Pour ma part, cette montée a été très très dur. Alors oui, je ne fais jamais de sport et je ne m'attendais pas à en faire au Japon ! D'autant plus que nous avions tous des sacs plus chargés que durant le reste du voyage. Pas par nos achats (qui en effet seront pour la plupart assez lourd) mais parce que nous avons les cadeaux prévus pour les personnes de Nintendo que nous allons voir le soir même à un dîner. Dans mon cas, je me trimballe donc, entre autres, 3 bouteilles de bières ! Mine de rien, cela pèse quand même pas mal sur mes épaules. Je fais même une pause sur une marche en laissant les autres partir devant tellement je n'en peux plus. Lignorant redescend un peu pour voir où j'en suis et me dire que le sommet est en fait à 20m au dessus.

Nous faisons une pause devant un autre lieu de recueillement avec une petite boutique qui vend des mini Torii, des souvenirs et de la nourriture. Le vendeur n'a pas l'air commode. Nous prenons des boissons au distributeur de la boutique et nous soufflons un peu. Pascal va filmer un peu autour. Il y a visiblement au milieu du petit sanctuaire quelqu'un qui prie en chantant devant un oratoire.
Lorsque l'un d'entre nous (je crois que c'est Pascal) va pour poser sa canette sur une sorte de plateau servant à récupérer les boissons consommées, le vendeur lui se met à lui crier dessus ! Visiblement, il n'a pas le droit car sa canette ne vient pas de chez lui ! En partant, le vendeur doit s'être rendu compte qu'il y a été un peu fort et m'indique très gentiment que je peux poser ma bouteille car elle vient de son distributeur.

Nous continuons donc notre chemin pour arriver enfin à un restaurant traditionnel avec une superbe vue sur Kyōto. Nous y croisons Florent et d'autres du groupe qui viennent d'y manger et entament la descente.
En effet, il est 15h40 et pourtant notre petit groupe de warrior n'a toujours pas déjeuné ! On sera en retard au rendez-vous mais tant pis ! Il faut que l'on reprenne des forces et le cadre est bien trop beau pour ne pas en profiter !

Nous nous installons donc sur ces petites tables traditionnelles. Ce sera d'ailleurs la seule fois pour moi où j'aurai à me déchausser pour prendre un repas. Nous commandons presque tous un plat différent mais pour la plupart à base de rāmen (ラーメン). Le serveur (cuisinier aussi ?) nous prend en photo. Le repas est très bon. Nous prenons un peu notre temps, tout en gardant un oeil sur la montre car, on le sait déjà, nous serons en retard au rendez-vous.

Le repas terminé, nous prenons le chemin de la descente à 16h. Oui, à l'heure où nous aurions dû être en bas !. Nous croisons de nouveau de multiples petits sanctuaires, avec toujours ces petites "pierres tombales" et les Torii à foison mais honnêtement, ça commençait à tout se ressembler et on était pressés. La descente s'est donc faite en courant presque !

On arrive en bas avec 20 minutes de retard mais heureusement, Florent ne nous cloue pas à un Torii pour autant. On a même le temps de faire un petit tour dans les boutiques mais je n'achète toujours rien pour ma part.

Au final, ce fut une visite très fatiguante mais très agréable pour les yeux et pour l'ambiance dégagée par ce lieu.